Archive for novembre, 2016

La définition d’objectifs pertinents constitue une des étapes les plus cruciales de l’élaboration de la politique, car ils influenceront les actions à entreprendre, les modes de prestation les plus adéquats à adopter ainsi que les critères utilisés pour mesurer l’efficacité du programme. Pour définir les objectifs et les cibles, les décideurs politiques doivent identifier les besoins et établir un processus de planification des actions. Ces activités comprennent la collecte d’informations et d’éléments de preuve, d’une part, sur les problèmes rencontrés par les groupes défavorisés et sous-représentés dans le domaine de la création d’entreprise et du travail indépendant et, d’autre part, sur l’offre de services et les options actuellement disponibles pour améliorer la politique et combler les lacunes en matière de politique. Ce processus contribuera à la formulation des propositions d’action les plus pertinentes à mettre en oeuvre à l’avenir. Des objectifs doivent être définis pour orienter l’élaboration et la mise en oeuvre des programmes, afin de garantir que leur portée est adéquate. Les évaluations ex ante s’avèrent également très importantes. Elles sont réalisées avant l’exécution de la politique afin d’évaluer sa pertinence et sa cohérence, ainsi que les modalités de sa mise en oeuvre. L’évaluation ex ante peut être utilisée pour définir les objectifs et les étapes des activités en termes de résultats et pour établir des procédures pour les évaluations ultérieures qui seront effectuées pendant toute la durée de vie de la politique. Le «Kiútprogram», en Hongrie, a mis en place un programme de prêts solidaires pour la population rom originaire de quartiers défavorisés, dans le but de soutenir la création d’entreprise et la formalisation des activités informelles. L’élaboration de ce programme a commencé par un travail de terrain dans les régions potentielles afin d’évaluer les besoins pour un tel programme.Le programme «Microfranchise» de l’Adie, en France, a été développé en réponse à un nombre croissant de clients qui souhaitaient créer une entreprise mais qui ne possédaient pas un projet d’entreprise viable. Les entrepreneurs à bas revenu ne disposent pas des moyens suffisants pour se lancer dans la création traditionnelle d’entreprise ou l’achat d’une franchise classique. Le modèle de la microfranchise leur offre dès lors une solution. Le programme anticipe également la croissance, en fixant des objectifs sur 5 ans pour chaque type de modèle de microfranchise. Source: http://www.seminaires-entreprises.com

« The machine is broken » : j’ai été confronté deux fois à cette formule. La première, c’était en Crète il y a quelques années, dans les restaurants qui invoquaient cette raison pour se faire payer en espèces par leurs clients, et frauder le fisc… La seconde émane de Donald Trump, lequel ajoute “I am going to fix it”. On peut avoir des doutes sur la conclusion, mais l’observation n’en fait aucun. Même s’il faisait référence à la situation américaine, l’impression est que cette observation vaut pour à peu près le monde entier, que rien ne semble plus fonctionner – la démocratie, l’économie, la confiance, l’éducation, les civilités, l’ordre monétaire et politique international. Des deux côtés de l’Atlantique, les citoyens ont perdu confiance dans leurs institutions. Mais ils ont aussi perdu confiance dans leurs voisins, et cela est particulièrement criant en France, comme le soulignent les études comparatives internationales. C’est le repli sur soi qui prévaut, avec notamment la remise en question de l’ouverture des frontières nationales. La situation économique n’est guère plus réjouissante. Des deux côtés de l’Atlantique, le revenu médian est à peu près le même qu’il y a dix ans. Une majorité des personnes interrogées, et ceci ne date pas de la crise, pensent que leurs enfants seront moins bien lotis qu’elles ne le sont. Le pessimisme gagne du terrain et peut-être non sans raison. Dans son récent ouvrage ‘The rise and fall of American growth’, l’économiste Robert Gordon prétend que le siècle d’or de croissance de la productivité qui commença en 1870 est unique dans l’histoire de l’humanité et ne se reproduira pas. “Dans son récent ouvrage ‘The rise and fall of American growth’, l’économiste Robert Gordon prétend que le siècle d’or de croissance de la productivité qui commença en 1870 est unique dans l’histoire de l’humanité et ne se reproduira pas” Et si Gordon a tort, les populations auront-elles la patience d’attendre face à une perception de tendances d’inégalités croissantes, qui sont devenues aussi fortes qu’il y a cent ans?? Et ce ne sont pas les révélations des Panama papers qui atténueront ce sentiment de frustration. Les ressentiments grondent, qui se traduisent par un certain nihilisme sur lequel surfent les politiciens populistes, dont les programmes sont de renverser la table. D’aucuns redoutaient le monde unipolaire marqué par l’hégémonie américaine, mais on peut tout aussi craindre qu’il n’y ait plus de pilote dans l’avion car la fragmentation de l’ordre international ressemble étrangement à celle d’il y a cent ans. Malgré ces similitudes avec les années 1930, l’histoire ne se répète jamais de la même façon. Mais il y a une formidable montée de l’incertitude radicale, c’est-à-dire pour paraphraser l’ancien secrétaire d’État américain à la Défense Donald Rumsfeld?: “The things we do not know we do not know”. Et ce spectre élargi d’incertitude n’est pas favorable aux actions.

Dans “Et si on arrêtait les conneries”, Daniel Cohn-Bendit et Hervé Algalarrondo plaident pour un partage du pouvoir entre la droite et la gauche en 2017. Comme en Allemagne avec la große Koalition Et si on arrêtait les conneriesUne grande coalition de gouvernement entre la gauche et la droite ? On entend déjà les ricanements des tenants du statu-quo politique. Pour Daniel Cohn-Bendit et Hervé Algalarrondo, cette formule aujourd’hui invraisemblable s’imposera pourtant en 2017. C’est la thèse qu’ils défendent dans “Et si on arrêtait les conneries”, leçon vivante de science politique appliquée nourrie par l’expérience engagée des deux auteurs à l’adresse de tous ceux qu’inquiètent les blocages français. Quel que soit le nouveau président celui-ci souffrira en effet comme ses prédécesseurs – Chirac, Sarkozy, et Hollande – de ne pas disposer d’une assise politique suffisante que l’on voit de façon flagrante dans le score minoritaire qu’ils obtiennent au premier tour de l’élection allant de 20 % – et parfois moins – à 30 % au maximum. Une réalité masquée par l’ illusion des pleins pouvoirs que procure une victoire à l’élection présidentielle à deux tours et que les élections législatives qui suivent amplifient quasi mécaniquement. La source de l’impuissance politique est là : la majorité du pouvoir , issue de la mécanique électorale ne correspond plus à la majorité dans le pays tout simplement parce que cette dernière n’existe plus du fait de la fragmentation des opinions politiques. L’époque des partis dominants et des majorités homogènes comme la V° République a pu en connaître avec le parti gaulliste et le parti socialiste jusqu’à la moitié des années 80 est révolue. D’où l’idée pour redonner au pouvoir une capacité d’agir d’en passer par une grande coalition gouvernementale entre la gauche et la droite, les deux camps étant sur le fond d’accord sur l’essentiel : l’Europe, le libéralisme, la lutte contre le chômage, la sécurité etc, les différences ne tenant qu’à la façon de placer les curseurs sur bon nombre de ces sujets et de bien d’autres Un formule pratiquée sans discontinuer en Allemagne depuis 2003, la große Koalition ayant permis à nos voisins grâce aux compromis passés entre la CDU et le SPD de relever leur pays en menant les réformes nécessaires. Angela Merkel ne voulait pas du SMIC , elle a du l’accepter pour parvenir à un accord avec le SPD , rappellent les auteurs. En France, les objections à une grande coalition sont connues, Cohn-Bendit et Algalarrondo s’emploient à les balayer. Elle ferait le jeu du Front national ? “La réalité est que le FN se nourrit au premier chef non pas d’une supposée complicité entre la gauche et la droite , mais de la guéguerre permanente entre elles, qui débouche sur leur paralysie mutuelle” . Une grande coalition créerait de la confusion ? “Coalition ne veut pas dire fusion” rétorquent nos auteurs : “Dans une coalition, chaque parti garde son identité et il y a toujours compétition pour désigner le chef de file Il ne s’agit pas d’un mariage à vie mais d’un accord pour surmonter une difficulté”. Et en France, pour justifier une coalition, les difficultés à résoudre ne manquent pas, comme on le sait.

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