Archive for février, 2018

Les organisations de travailleuses et de travailleurs constituent un contrepoids au pouvoir de l’argent et jouent un rôle essentiel dans la création de sociétés plus égalitaires et démocratiques. Les syndicats contribuent à la revalorisation des salaires et au renforcement de la protection et des droits non seulement de leurs propres membres, mais aussi pour la main-d’œuvre dans toute la société. Malheureusement, le FMI observe une tendance au repli de la syndicalisation à travers le monde depuis 2000. Le FMI associe ce recul à l’intensification des inégalités. Cette tendance est exacerbée par le recours accru à la sous-traitance et aux contrats temporaires à court terme pour saper le droit du travail. Le nombre de pays où l’on déplore des violences physiques et des menaces à l’encontre des travailleuses et des travailleurs a augmenté de 10 % en seulement un an, selon l’indice CSI des droits dans le monde. Des agressions de syndicalistes ont été enregistrées dans 59 pays. Plus de trois quarts des pays ne reconnaissent pas le droit de grève d’au moins une partie des travailleuses et des travailleurs. Les travailleuses et travailleurs migrant-e-s en Thaïlande, qui représentent un dixième de la main-d’œuvre, n’ont pas le droit de faire grève. Les pires emplois se trouvent surtout dans le secteur informel de l’économie, qui échappe très largement à toute réglementation. Les femmes et les jeunes y sont surreprésenté-e-s. Cette situation favorise certains des acteurs les plus puissants dans une économie mondialisée. Les multinationales peuvent réduire les coûts en sous-traitant la production auprès de plus petites entreprises qui emploient une main-d’œuvre informelle, paient des salaires inférieurs et offrent des conditions de travail moins sûres. Elles parviennent ainsi à contourner le droit du travail et la législation en matière de protection sociale.

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