Le « mal-travail » a des conséquences néfastes sur la productionmême, ce qui a amené l’un des inventeurs du terme lean manufacturing à considérer que « l’irrégularité et la surcharge sont à présent les causes premières de gaspillages dans nombre d’organisations. Pire : elles ramènent le gaspillage là même où les managers et les équipes opérationnelles croyaient l’avoir éliminé  ». Ces méthodes de gestion ont des conséquences directes sur la qualité de la production, avec parfois un impact sanitaire, humain et/ou écologique considérable comme plusieurs exemples d’actualité l’ont montré récemment dans le secteur de l’agroalimentaire ou de l’automobile. Nous pouvons conclure qu’un des handicaps de notre industrie a pour origine le développement d’un travail sans qualité. Pourtant, le travail demeure une dimension essentielle de l’existence, et plus encore chez les Français.e.s qui sont ceux.elles qui attendent le plus du travail, ceux.elles pour qui celui-ci recèle le plus d’importance, mais qui sont aussi ceux.elles qui en retirent le plus de déceptions et de frustrations. Il s’agit donc d’en rediscuter le contenu et la place pour assurer un développement humain durable. En d’autres termes, il est nécessaire d’avancer des propositions afin de mettre le travail tant au service de la réalisation de soi tout que d’une dynamique de développement, ce qui passe par la satisfaction des besoins humains fondamentaux et la reconsidération du travail, de sa place, de son rôle, de son contenu et des capacités créatives de l’homme qui s’y expriment.

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