Archive for juillet, 2018

C’est le genre de panneau qu’on devrait implanter du côté de Namur. Car c’est exactement ce qui s’y passe : il y pleut des hommes. Et mardi dernier, j’ai été une de ces gouttes de pluie si particulière. Une aventure à la fois merveilleuse et terrifiante, où je serais bien incapable de dire laquelle de ces émotions a dominé. Mais je m’égare : je devrais peut-être commencer par le commencement. Mardi dernier, près de Namur : je découvre un petit aérodrome doté d’une seule piste. Je suis venu en ce lieu pour accomplir mon premier saut en chute libre. Autant vous dire que je suis un brin excité… et que j’ai le ventre noué par la peur, également. Je prends contact avec mon moniteur, Cyrille. L’ambiance est plutôt chaleureuse dès les premières secondes. Ca semble être le genre d’atmosphère qui règne dans toutes les activités sportives fortes en adrénaline : peut-être parce que des sports aussi extrêmes ne peuvent être pratiqués au quotidien que par des personnes extrêmement détendues. Mais je m’égare (encore). Bref, Cyrille me décrit les consignes de sécurité, puis nous enfilons nos harnais. Une fois équipé, nous nous approchons de l’avion, qui ressemble à une maquette pour enfant. J’espère que le truc n’est pas en balsa. Je me glisse tant bien que mal dans l’appareil, qui n’est pas bien grand. Le style à l’intérieur est du genre épuré : on s’assied directement sur le plancher. Le pilote s’active dès que nous sommes installés et on décolle rapidement. Après vingt-cinq (longues) minutes de vol (où le stress semble monter avec l’altitude), nous arrivons enfin à la zone de largage. Cyrille rattache mon harnais au sien et me donne mes lunettes de saut. L’adrénaline me remplit d’un coup lorsque nous nous approchons de la porte et que je me retrouve face au vide. Dans un moment comme celui-là, mieux vaut ne pas penser du tout : on en perdrait rapidement toute envie de sauter, si on y réfléchissait (après tout, ce n’est pas tout à fait naturel de se jeter dans le vide à 4 km d’altitude…). Bref, on se laisse tomber, et c’est parti. Quelques secondes de cafouillages où on tourne en tous sens. Mais une fois stabilisés, je peux enfin apprécier la vue. Le vent siffle à mes oreilles tandis qu’on tombe à 200 km/h. J’éprouve enfin ce que doivent ressentir les héros lorsqu’ils volent ! C’est merveilleux. J’ai presque du mal à croire à ce que je suis en train de faire. Soudain, le parachute s’ouvre. Quoi, déjà ? Eh oui, la chute ne dure qu’une cinquantaine de secondes. On se retrouve suspendus au parachute, entourés par le silence. Le paysage est « de toute beauté », comme dirait l’autre (Eric ou Ramzy, je ne retiens jamais lequel est qui). Pendant les cinq minutes que durent la descente, j’ai l’impression d’être au paradis. Malheureusement, le sol se rapproche de minute en minute. Enfin, on atterrit en douceur, devant le hangar duquel nous sommes partis. L’aventure n’aura duré que six minutes au final, mais c’est le genre de minutes qu’on n’oublie pas ! Et c’est ça qui compte vraiment, au final. Pour en savoir davantage, je vous recommande la lecture du blog sur ce de saut en parachute à Soulac qui est très bien fait sur ce sujet.

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