Archive for avril, 2018

Récemment, j’ai fait un séminaire à Ibiza où il a été beaucoup question de changement climatique. Le sujet peut paraître usé jusqu’à la corde, il n’en est rien. Bien au contraire, même. On a beau en discuter souvent dans les médias, on imagine en définitive assez peu l’état du monde dans quelques années, quand cette mutation sera devenue une réalité quotidienne pour les habitants. Mais j’ai eu un bref aperçu de ce monde de demain. Et le moins qu’on puisse dire, c’est que ça ne donnait pas envie. Au cours des vingt prochaines années, les frayeurs engendrées par le dérèglement climatique pèseront probablement plus que les mutations palpables que celui-ci pourrait engendrer. A cette période, certaines nations, comprenant qu’un changement rapide de l’environnement est en cours, seront probablement tentées de prendre des initiatives unilatérales pour garantir leurs intérêts. La volonté de s’investir dans une plus vaste coopération multilatérale dépendra sans doute d’un certain nombre de facteurs (tels que l’attitude des autres pays, par exemple). Mais ce qui est nettement effrayant, c’est que de nombreux scientifiques craignent que les études aient sous-estimé l’impact du dérèglement climatique. La communauté scientifique ne dispose aujourd’hui que d’une aptitude limitée à deviner l’envergure des cataclysmes climatiques. Néanmoins, les climatologues ne pensent pas que cette progression se produira en douceur. Nous pourrions donc bien en supporter les effets bien plus vite que prévu. Mais le pire reste sans doute qu’il n’existe pas réellement de solution à cette crise à venir. D’importantes restrictions à propos des émissions de CO2 porteraient en effet un grand préjudice aux économies émergentes en croissance rapide. Le monde développé ne serait pas épargné, et l’économie mondiale pourrait alors entrer en récession. Quoi que nous fassions, il n’y a pas de bonne solution et nous allons sérieusement sentir les effets de notre irresponsabilité. Pour finir sur une note plus plaisante, j’aimerais dire un mot sur ce séminaire à Ibiza. J’ai beaucoup apprécié l’organisation, qui était un poil au-dessus de celles à quoi je suis habitué. Je vous mets d’ailleurs en lien l’agence qui l’a mis en oeuvre, car elle gagne à être connue. Suivez le lien pour toute information sur ce séminaire à Ibiza.

Le « mal-travail » a des conséquences néfastes sur la productionmême, ce qui a amené l’un des inventeurs du terme lean manufacturing à considérer que « l’irrégularité et la surcharge sont à présent les causes premières de gaspillages dans nombre d’organisations. Pire : elles ramènent le gaspillage là même où les managers et les équipes opérationnelles croyaient l’avoir éliminé  ». Ces méthodes de gestion ont des conséquences directes sur la qualité de la production, avec parfois un impact sanitaire, humain et/ou écologique considérable comme plusieurs exemples d’actualité l’ont montré récemment dans le secteur de l’agroalimentaire ou de l’automobile. Nous pouvons conclure qu’un des handicaps de notre industrie a pour origine le développement d’un travail sans qualité. Pourtant, le travail demeure une dimension essentielle de l’existence, et plus encore chez les Français.e.s qui sont ceux.elles qui attendent le plus du travail, ceux.elles pour qui celui-ci recèle le plus d’importance, mais qui sont aussi ceux.elles qui en retirent le plus de déceptions et de frustrations. Il s’agit donc d’en rediscuter le contenu et la place pour assurer un développement humain durable. En d’autres termes, il est nécessaire d’avancer des propositions afin de mettre le travail tant au service de la réalisation de soi tout que d’une dynamique de développement, ce qui passe par la satisfaction des besoins humains fondamentaux et la reconsidération du travail, de sa place, de son rôle, de son contenu et des capacités créatives de l’homme qui s’y expriment.

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